Microsoft devient le numéro 1 incontesté du cloud mondial en 2017 avec un chiffre d’affaires de 18,6 milliards de dollars contre 17,4 milliards de dollars pour le numéro deux, Amazon Web Services, selon une note d’analyse publiée par la société d’études TBR. Sans contester le leadership d’AWS dans le cloud public et le IaaS, la note rappelle que le cumul cloud public, d’infrastructure, Saas, cloud privé et services professionnels associés est bien dominé par Microsoft. Rappelons qu’en 2016, les deux prétendants au fauteuil de leader étaient au coude-à-coude avec chacun un chiffre d’affaires de 12,2 milliards de dollars.
Cette transformation impressionnante est le fruit d’une stratégie volontariste de transformation et d’ouverture ayant débuté sous le « règne » de Steve Ballmer, puis amplifiée avec Satya Nadella, ingénieur informatique et actuel directeur général de Microsoft, qui, depuis son arrivée, met l’accent sur le cloud et les solutions combinées internes et externes. Pour Microsoft, il aura fallu 3 ans pour s’implanter dans le segment cloud. En effet, Amazon Web Services détenait 33% des parts de marché du secteur contre 13% pour Microsoft. Pour renverser la tendance, Satya Nadella a initié dès son arrivée aux commandes en 2014, un changement profond au niveau de la culture et la démarche commerciale de la société, pour proposer des solutions combinant les différents produits internes et les composantes issues de parties tierces tout en privilégiant le cloud.
Grâce à Azure, Microsoft concurrence directement AWS sur le terrain du laaS et du PaaS. L’éditeur de Redmond a également profité du succès du SaaS et des migrations vers Office 365. Ces derniers ont contribué à hauteur de 8 milliards de dollars aux revenus cloud de Microsoft en 2016, soit 60% de son chiffre d’affaires dans ce domaine d’activité stratégique. Pour Bob Evans, patron de la société de conseil Evans Strategic Communications, le succès de Microsoft dans le cloud repose sur six points forts :