L’informatique quantique est une technologie venue apporter une puissance de calcul tellement importante, qu’elle peut solutionner en quelques minutes des problèmes, qui autrefois nécessitaient des années pour être résolus. Beaucoup la considère d’ailleurs comme une évolution naturelle de technologies d’analyse de données comme l’intelligence artificielle. Que peut apporter l’informatique quantique à l’IA ?
Cela fait bien des années que l’IA a investi le secteur médical. Cette technologie prédictive a permis notamment la compilation de données massives, pour trouver de nouvelles pistes de traitement, fluidifier la gestion des infrastructures hospitalières… L’informatique quantique va pousser les limites encore plus loin ! Les qubits vont ainsi favoriser l’analyse ultra-rapide de données génétiques. De même, ils vont soutenir les chercheurs dans leurs efforts afin de trouver de meilleurs traitements contre des pathologies comme le cancer, Alzheimer, Parkinson…
Pour atteindre de tels objectifs, les ordinateurs classiques et les algorithmes IA ont démontré certaines limites. D’où la nécessité de migrer vers une technologie plus puissante. Actuellement, c’est bien l’informatique quantique qui a prouvé sa capacité à simuler des molécules et à trouver les meilleures combinaisons possibles entre elles.
En repoussant les limites des simulations moléculaires, l’informatique quantique va apporter une contribution considérable au secteur de la chimie. En effet, grâce aux qubits, il sera possible de détecter de nouvelles molécules, des alliages de matériaux efficaces… Conscient de l’énorme potentiel de l’informatique quantique, Microsoft en fait usage pour concevoir un catalyseur de purification de l’air. Il sera utilisé pour lutter contre le réchauffement climatique, en extrayant le CO2 de l’atmosphère.
Ne souhaitant pas s’arrêter là, la firme de Cupertino utilisera également son catalyseur quantique pour trouver des matériaux capables de transmettre le courant sans perte. Interrogé à ce sujet, Bernard Ourghanlian, directeur technique et sécurité de Microsoft France, a déclaré : « si nous pouvons transformer l’azote en ammoniac à température ambiante grâce à un catalyseur, nous pourrons nous passer d’un procédé qui consomme 1 à 2% de l’énergie mondiale pour fabriquer des engrais. C’est quelque chose qu’un ordinateur quantique est capable de faire ».
Offrant une capacité de calcul largement supérieure à celle de l’informatique classique ou IA, il est prévu que le Quantum Computing influence considérablement d’autres industries comme le transport. Les ordinateurs quantiques vont ainsi contribuer à la diminution des embouteillages, l’optimisation des processus de livraison… Dans quelques années, nous pourrons même assister à la production de véhicules avec une conduite 100 % automatisée. Des constructeurs automobiles comme Volkswagen ou Daimler ont déjà entrepris des recherches dans ce sens.
Le Quantum Computing c’est aussi une technologie sur laquelle on peut compter pour doper le potentiel de la reconnaissance vocale ou d’images. Récemment, Tamar Yehoshua, le directeur de gestion des produits chez Google a indiqué que l’entreprise travaillait sur un dispositif quantique puissant, pouvant engager une conversation complète avec vous. Ce dernier aura la capacité de vous parler et de vous écouter comme tout autre individu.
Pour toutes ces raisons, beaucoup de chercheurs estiment que l’informatique quantique est l’avenir même de l’intelligence artificielle et des autres technologies prédictives qui gravitent autour (Deep Learning, Machine Learning…). Il est donc prévu que ce secteur enregistre une employabilité accrue sur les prochaines années.
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