Un rapport publié par le CESIN indique que 65 % des entreprises françaises ont subi au moins une cyberattaque en 2019. Une autre enquête, réalisée par le Ponemon Institute la même année, indique que le coût global moyen d’une violation de données est de 3,92 millions de dollars. Nous en déduisons que malgré l’évolution des processus de sécurité informatique, l’intégrité des informations dans le monde des affaires reste fragile. D’où la nécessité d’adopter une approche sécuritaire plus drastique, telle que la Zéro Trust. Sans plus attendre, voici une présentation de cette stratégie de cybersécurité, et les raisons de son adoption.
La Zéro Trust est une stratégie qui consiste à protéger le plus possible les données en en limitant l’accès. Ainsi, quel que soit le statut de la personne souhaitant consulter les informations d’une entreprise (client, partenaire, etc.), elle devra à chaque fois passer par un processus de vérification pour l’identifier. Même les employés de cette société ne font pas exception à cette règle, puisqu’ils devront eux aussi s’identifier au moyen de systèmes d’authentification très sophistiqués chaque fois qu’ils voudront accéder aux comptes des applications qu’ils utilisent ou aux systèmes de l’organisation en général.
Avant de pouvoir sécuriser ses données, une entreprise doit pouvoir les quantifier, identifier leurs placements et les modalités de leur transit entre les différents acteurs. Malheureusement, avec la prolifération des appareils mobiles, du CRM et des nouvelles applications, il est devenu très complexe d’atteindre ce niveau de visibilité.
La stratégie Zéro Trust a su répondre activement à ce défi, car elle part du principe que tout utilisateur dont l’identité n’est pas encore vérifiée n’est pas fiable et est automatiquement interdit de communication sur le réseau. De cette manière, les équipes de sécurité informatique savent exactement ce qui se trouve sur le réseau de l’entreprise, qui tente d’y accéder et pourquoi. Il est ainsi facile de cartographier le flux de données et d’identifier les risques associés, avant même qu’une cyberattaque ne se produise.
Grâce à une approche Zéro Trust, il est possible de détecter l’écart entre la charge de travail initialement prévue et le trafic en temps réel sur le réseau. Ainsi, les charges suspectées d’être inutiles ou non planifiées à la base sont directement inspectées avant qu’elles ne prennent effet.
Toute surcharge de trafic, qu’elle soit le résultat de missions inattendues ou de mauvais traitements, est automatiquement stoppée jusqu’à ce qu’elle soit validée par des algorithmes de contrôle. Mais ce n’est pas tout ! En effet, même lorsque l’authenticité et l’intérêt des données transitant sur le réseau sont approuvés, seuls les utilisateurs qui en ont fondamentalement besoin peuvent y accéder.
Cette méfiance réduit considérablement la possibilité de violations.
Le problème des architectures de sécurité informatique traditionnelles est qu’elles ralentissent la vitesse à laquelle une entreprise fonctionne. En effet, chaque fois qu’une intrusion se produit, tous ses processus sont paralysés et les employés se voient refuser l’accès à leurs informations.
L’avantage d’un réseau Zéro Trust est qu’il fonctionne en arrière-plan. Il n’affecte pas la productivité de l’organisation qui l’utilise, car il ne fait que bloquer les processus infectés ou menacés. Les ralentissements de vitesse sont donc largement limités.
Beaucoup tendent à croire que le passage à une politique de sécurité Zéro Trust est très coûteux. Cette supposition est loin d’être vrai puisque il ne s’agit pas de remplacer ou de supprimer les infrastructures informatiques anciennes. Bien au contraire ! La Zéro Trust améliore ces dernières d’un point de vue sécuritaire et augmente leur longévité, puisqu’elle minimise au maximum les risques d’intrusion et contrôle l’identité de chaque information, de chaque utilisateur de manière draconienne. Il s’agit d’un investissement qui, sur le long terme, favorise l’imperméabilité d’une société face aux multiples risques de cyberattaques et les dégâts financiers qu’elles peuvent causer.
Adopter une stratégie de Zéro Trust, c’est recruter des profils ayant fait leurs preuves dans le domaine de la sécurité informatique, capables de la concevoir et de la mettre en œuvre dans les moindres détails. Il faut donc s’attendre à ce que la dynamique de l’emploi des responsables en sécurité informatique soit remarquablement soutenue, malgré le contexte économique complexe que nous traversons. Si ce domaine vous intéresse, nous vous recommandons les formations proposées par EPSI.