La transformation digitale oblige les DSI de se tourner vers des infrastructures et des services hébergés. Aujourd’hui, une grande partie des nouveaux projets des entreprises est conçue sur le cloud. Focalisées sur la performance ou sur la réduction des coûts, certaines structures préfèrent recourir au cloud public tandis que d’autres ne jurent que par le cloud privé. Mais quelles sont exactement les différences entre ces deux options ? Et comment combiner les avantages qu’elles présentent ?
Le cloud privé offre une approche plus efficace et plus flexible de l’organisation, de la gestion, du service et de la consommation des services informatiques. Il a pour lui l’avantage du coût et de la réactivité, et permet à l’entreprise un meilleur contrôle sur ses données et son infrastructure. Il est plus adapté aux entreprises qui affichent des besoins informatiques à caractère dynamique et imprévisible, nécessitant un contrôle direct sur leur environnement, en leur procurant les mêmes avantages en matière d’évolutivité, de libre-service et de rapidité. Le cloud privé vient également colmater les brèches sécuritaires du cloud public, puisque les données hébergées sont destinés à un nombre restreint d’utilisateurs.
Cependant, cette approche n’est pas sans inconvénients. Le déploiement de ce type de cloud nécessite les mêmes ressources que la propriété d’un data-center traditionnel : personnel et de maintenance, dépenses supplémentaires de « virtualisation » et acquisition/formation aux outils nécessaires à son administration.
Facilement accessible, le cloud public est la forme la plus privilégiée du cloud étant donné les avantages qu’il présente pour les entreprises. Partagée entre différents consommateurs, cette forme de cloud est vendue à faible coût et séduit de plus en plus de structures par sa flexibilité et sa simplicité, notamment en ce qui concerne les tests et le déploiement des nouvelles applications. Elle libère les clients de la maintenance puisqu’elle est proposée par des prestataires spécialisés, contrairement au cloud privé.
Le cloud public est toutefois pointé du doigt pour en matière de protection des données hébergées. Selon Gartner, « Les services de Clouds publics offerts par les principaux fournisseurs sont sécurisés. La vraie difficulté est de les utiliser de manière sécurisée ». Leur usage peut également donner lieu à des dépenses supplémentaires s’il n’est pas soumis à une rationalisation efficace des coûts.
Aujourd’hui, la forme de cloud la plus utilisée par les entreprises est le cloud public. Cependant, la majorité des structures ne peuvent se passer du cloud privé pour stocker leurs données sensibles. C’est ici que l’hybridation prend tout son sens. Elle permet d’héberger une partie des données de l’entreprise sur un cloud privé et l’autre dans un cloud public. Les architectures hybrides sont adoptées aujourd’hui par un grand nombre d’entreprises comme Amazon, Google et Microsoft Azure.
Dans l’Hexagone, l’usage du cloud hybride suit une tendance haussière avec une progression de 27% au moment où le marché des logiciels et services IT ne progresse que de 3% selon le cabinet Markess. Pour faire évoluer leurs systèmes d’information vers un mélange de cloud privé et public, les entreprises ont besoin d’un réel projet de transformation et de l’accompagnement d’un architecte cloud qui, par sa vision globale et son expertise, aidera la structure à faire l’état des lieux de son système et de ses ramifications avant d’envisager une refonte.
Le passage à la structure hybride requiert également des compétences pluridisciplinaires comme celles liées à la connaissance des contraintes légales liées aux données, à l’utilisation des infrastructures et les interconnexions privilégiées. Le RGPD, récemment en vigueur, impose une rigueur supplémentaire.
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