Alors qu’il en est encore à ses premiers balbutiements, le Green IT qui promeut l’éco-conception logicielle pour une informatique durable commence à alimenter les réflexions, et pour cause. Internet n’est pas aussi propre qu’il en a l’air !
Si l’utilité, voire l’indispensabilité de l’informatique au quotidien est ne plus à remettre en question, il en est de même pour ses émissions de gaz à effet de serre. Les chiffres sont éloquents : « les TIC au global sont responsables de 2% des émissions de CO2 : autant que l’aviation! », martèle l’Express. Pour pousser la comparaison plus loin, rien que l’envoi et la réception des e-mails dans une entreprise d’une centaine de personnes équivalent à 13 allers-retours Paris-New York, en termes d’émission de gaz à effet de serre.
L’informatique est un domaine d’activité où les impacts environnementaux sont présents d’un bout à l’autre de la chaîne ; de la fabrication des appareils à leur recyclage pour le moins perfectible. Bref, les sources de pollutions directes sont bien connues. Mais depuis un certain temps, il y a une vraie prise de conscience autour de cette pollution silencieuse, et lentement, mais sûrement, les entreprises se tournent vers le Green IT ; une nouvelle discipline assez complexe en faveur du développement de logiciels plus « éco-conscients ».
Le tout premier site Internet « éco-conçu » en Europe a été développé en 2011 (le site de la Banque cantonale de Fribourg). Depuis, le Green IT est devenu un enjeu public. L’ONG Greenpeace, dans le cadre de sa campagne ClickClean, ou encore la Commission européenne, via la publication d’un code de bonne conduite pour les data center, en ont fait leur cheval de bataille. Par ailleurs, des cercles de réflexion comme l’Alliance Green IT et le club Green IT incitent et encouragent les entreprises à intégrer le Green IT dans leurs actions, d’autant qu’il a été prouvé qu’un site éco-conçu est moins gourmand et plus rentable.
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