Le serverless est une nouvelle technologie qui promet d’apporter plus d’efficacité aux applications tout en baissant leur coût. Cela dit, plusieurs obstacles restent à franchir pour que cette approche puisse livrer tous ses avantages, et notamment une plus grande adhérence au Cloud provider. D’Airbus à Air France, en passant par L’Oréal… Les grandes entreprises sont de plus en plus nombreuses à s’y intéresser. Le severless est-il, réellement, l’avenir du multicloud ? Éléments de réponse.
Dans une architecture serverless, il n’est plus question d’infrastructure, puisque tout est pris en charge par le fournisseur Cloud. En effet, les développeurs ne s’occupent de rien. Ils n’ont qu’à concevoir leur code sous forme de fonctions contenant les informations requises pour leur exécution, avant de les publier. L’approche serverless intervient dans les entreprises par le biais de deux concepts.
Grâce au modèle de Cloud computing « Function as a service (FaaS) », les utilisateurs sont à même de développer des applications et de déployer des fonctionnalités sans gérer de serveur. Il en est de même pour le Back end as a service (BaaS). Ce service Cloud est utilisé par les développeurs qui souhaitent externaliser l’arrière-plan d’une application web ou mobile (stockage, gestion des bases de données, etc.).
Les modèles d’applications du serverless sont nombreux et variés. Pour les entreprises, par exemple, l’Application Programming Interface (API) se compose d’un cadre base web, d’une bibliothèque, et de code. En recourant à une architecture serverless, le développeur peut se focaliser uniquement sur l’écriture et la publication du code requis pour servir l’API.
Outre les développements d’API, les appels de fonctions Serverless peuvent traiter de nombreuses autres applications, dont, notamment, la manipulation de données IoT. Ces possibilités sont rendues possibles grâce à un écosystème serverless qui ne se limite plus au Functions as a Service (FaaS), puisqu’il intègre, désormais, des EBuses, des orchestrateurs, des outils Kubernetes et des bases de données serverless. Des éléments qui offrent la possibilité de concevoir des architectures complexes.
Le coût présente, bien évidemment, le principal atout du Serverless. Grâce à son mode de facturation « Pay as you go » très optimisé, il permet de générer des coûts de « run » très maîtrisés.
La sécurité figure, également, parmi les avantages majeurs du Serverless, puisque c’est le fournisseur Cloud qui endosse la responsabilité de la sécurité de l’application, ce qui se traduit par des tâches de sécurisation moins contraignantes pour les développeurs et l’entreprise.
Par ailleurs, le Serverless est scalable à souhait, et le dimensionnement des fonctions est automatique. Pour les développeurs, cette approche apporte des avantages certains, notamment en matière de performance des patterns d’architecture, et ce, sans avoir un grand impact sur le code. Les applications gagnent, ainsi, en efficacité et en simplicité de gestion.
Amazon, Google, Microsoft, Netlify, les Workers (Bounded/Unbound) de CloudFlare… La liste des entreprises technologiques qui intègrent des offres serverless ne cesse de s’allonger. En France, Scaleway se pose en alternative souveraine en mettant en place son offre Serverless compatible avec AWS Lambda pour encourager les entreprises à opérer une migration vers son service.
Il va sans dire que le Serverless est l’un des grands enjeux de cette décennie, compte tenu des énormes opportunités que cette approche offre aux entreprises. D’autant plus que le niveau d’automatisation proposé par le Cloud computing constitue une solution idéale pour toute entreprise qui souhaite répondre à la problématique d’hébergement de solutions informatiques. Le Serverless apporte un time-to-market et des réductions de coûts présentant des avantages concurrentiels certains.
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