Google, à nouveau autorisé à vendre sa licence Android à Huawei

Lors d’une conférence de presse en marge du G20 à Osaka, au Japon, Donald Trump a déclaré qu’il permettrait à Huawei Technologies d’acheter des produits de fournisseurs américains après des entretiens avec le président chinois Xi Jinping. Ce revirement intervient un mois après que le Département Américain du Commerce ait mis Huawei sur sa liste noire, prétextant une « urgence nationale ». Plus de détails à ce sujet avec EPSI.

L’arrêt du ban Huawei : des motivations sécuritaires ou économiques ?

« Les entreprises américaines peuvent vendre leurs équipements à Huawei. Il s’agit d’équipements qui ne posent pas de problèmes majeurs de sécurité nationale ». C’est avec ces mots que le président américain a annoncé la fin (ou presque) de la confrontation entre son pays et le géant chinois des télécommunications qui s’était vu refuser l’accès aux différents services offerts par Google sur ses smartphones, le contraignant à utiliser son propre système d’exploitation. Alors que certains observateurs pensent que ce revirement est dû au succès des négociations économiques entre Pékin et Washington au G20, d’autres pensent que la pression des grandes entreprises de la Sillicon Valley est la principale raison pour laquelle Huawei et Google reprendront leurs échanges commerciaux. En effet, une source anonyme avait déclaré au Financial Times que « Google prétend qu’une version d’Android modifiée par Huawei est plus susceptible d’être piratée », avant d’ajouter « qu’en cessant de commercer avec Huawei, les Etats-Unis risquent de créer deux versions Android différentes : une version authentique et une version hybride qui sera plus vulnérable aux bugs et pourrait faire courir aux smartphones Huawei un plus grand risque de piratage ».

Huawei perd 30 milliards de dollars dans le sillage du décret initial de Trump

Dans un entretien accordé à la chaîne de télévision américaine CNBC, le fondateur de Huawei Ren Zhengfei a indiqué que la décision initiale d’interdire le fonctionnement d’Android sur les produits de sa firme ferait perdre à Google entre 700 et 800 millions d’utilisateurs. Néanmoins, ce dirigeant, dont les sorties médiatiques sont très rares, admet que son entreprise a vu ses profits diminuer de 30 milliards de dollars depuis le début de cette affaire, tout en affirmant qu’il est dans l’intérêt de tous que le partenariat Google-Huawei continue. Rappelons que le mastodonte chinois avait déjà commencé à travailler sur son propre système d’exploitation (en collaboration avec d’autres fabricants asiatiques tels qu’OPPO et Xiaomi), appelé HongMeng OS, qui selon M. Zhengfei serait 60% plus rapide qu’Android.

Quoi qu’il en soit, cette crise a une fois de plus démontrée l’impact significatif des composantes et produits technologiques sur l’économie mondiale. C’est pourquoi EPSI offre des modules de gestion et d’économie d’entreprise à ses étudiants dans ses programmes de formation.

Publié le 08.07.2019 - Actus France
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