La journée mondiale de la femme digitale a été fêtée le 17 avril dernier dans les locaux de la Maison de la Radio à Paris. Cette 7e édition était placée sous le thème « For A Better World, de nouveaux horizons ». L’évènement célèbre l’innovation au féminin, et s’est ouvert pour la première fois à l’international avec une édition exceptionnelle organisée à Dakar, au Sénégal. EPSI revient sur les temps forts ainsi que sur les enjeux de la place de la femme au cœur du digital.
La journée mondiale de la femme digitale a pour objectif de mettre en lumière les femmes dans le domaine du digital, secteur dans lequel elles sont en effet sous-représentées. Delphine Remy-Boutang, co-fondatrice entre autres de l’évènement, précise en effet que seulement « 27% des femmes sont engagées professionnellement dans le secteur numérique, 10% seulement sont à la tête de start-up, ou 3% concernées par le code ». Une étude menée par l’association StartHer et le cabinet KPMG a dévoilé que les startuppeuses ont bénéficié pour leur projet d’un financement moindre par rapport à celui des hommes. Il n’est alors pas étonnant de voir le pourcentage de startuppeuses stagner depuis les dernières années : selon une étude EY de 2015, 9% des start-up avaient à leur tête une femme, le chiffre n’a guère évoluer depuis…
C’est pourquoi la journée mondiale de la femme digitale réunit de grands noms de la Tech, à l’instar d’Anne Rigail (Directrice Générale Air France), de Fabienne Dulac (DG Orange France), de Salwa Toko (Présidente CNNUM), de Sophie Viger (Directrice Ecole 42), de Carlo Purassanta (Président Microsoft France) ou encore de Momar Nguer (DG TOTAL, Marketing & Services). De nombreux temps forts sont organisés afin de sensibiliser les différents acteurs : rencontres, tables rondes, ateliers… Les participants ont ainsi pu contribuer à la création de podcasts personnalisés avec Orange ainsi que de pages Wikipédia dans le but d’augmenter la visibilité des femmes dans l’espace numérique (ces dernières ne sont en effet représentées qu’à 20% sur l’encyclopédie en ligne).
La journée est rythmée par ailleurs par la remise du Prix les Margaret, nommé ainsi en hommage à Margaret Hamilton, codeuse informaticienne à la NASA qui a contribué au premier pas de l’homme sur la Lune. Le prix, lancé il y a 4 ans, récompense les « femmes digitales engagées pour un monde meilleur » suite à la délibération d’un jury composé d’une vingtaine de personnalités du numérique et partenaires de l’événement. Il joue un rôle capital dans la prise de conscience du rôle de la femme dans le numérique, 200 candidatures ont ainsi été reçues l’année dernière, et 2 prix seront remis cette année : à la Femme Digitale européenne et africaine de l’année.
Delphine Remy-Boutang précise à ce sujet que « Dakar fait partie du Top 10 des villes digitales d’Afrique, avec des incubateurs pour les start-up et d’importants investisseurs. Notre souhait est de donner à un maximum de femmes la possibilité d’être en visibilité ». En effet, l’Afrique est considérée comme étant le leader de l’entrepreneuriat féminin. On y compte 26 % d’entrepreneures, et les nouvelles technologies représentent un levier de croissance socio-économique déterminant.
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