Au fur et à mesure que les technologies se développent, de nouveaux concepts voient le jour. C’est actuellement le cas de l’Edge computing et du Fog computing qui sont de nouvelles terminologies liées au monde l’Internet des Objets (IoT). Pour certains, il s’agit de deux concepts identiques, alors qu’ils sont distincts pour d’autres, mais ayant une certaine complémentarité. EPSI fait le point !
Pour comprendre l’utilité de l’Edge computing ou du Fog computing, il faut remonter à l’avènement de l’Internet Industriel des Objets ou l’Internet des Objets appliqué à l’industrie. En effet, cette nouvelle technologie a participé à l’explosion des big data provenant des couches basses de l’automation comme le machine learning ou l’intelligence artificielle, ce qui a encouragé le développement d’une infrastructure plus appropriée pour gérer les grosses données : le Cloud computing (l’informatique dans les nuages). Le cloud permet d’exploiter au maximum la puissance de calcul ou de stockage des serveurs informatiques distants par l’intermédiaire d’un réseau internet. Cependant, l’importance du flux de données à traiter aurait de l’incidence sur les moyens de production, à cause d’une latence due à la congestion rapide des infrastructures réseaux.
On les considère tous les deux comme une extension du Cloud computing. Ce sont des architectures physiques embarquées sur le réseau d’entreprise et qui servent de relais entre les équipements couche basse OT et la couche haute IT. « Ils libèrent de la bande passante et garantissent un traitement local des applications de production et tout cela en temps réel », peut-on lire sur le site connect.factorysystemes.fr. Ils offrent une réponse plus intéressante au problème de cybercriminalité, grâce au traitement local des données sensibles.
Cependant, la question que tout le monde se pose est de savoir si ces deux nouvelles technologies sont identiques ou distinctes. Les avis divergent.
Les experts et ingénieurs en informatique n’ont pas la même façon de considérer ces deux concepts liés à l’IoT. En effet, il y a ceux qui pensent qu’ils peuvent être utilisés de « manière interchangeable pour désigner la distribution des ressources et du stockage à la périphérie du réseau ou à proximité de celui-ci », d’après lemagit.fr. Il s’agirait d’un modèle décentralisé qui favorise « une latence plus faible pour les terminaux mobiles et IoT et moins d’encombrement du réseau en général », selon la même source.
D’autre part, ils sont considérés comme deux concepts distincts, mais liés. En effet, l’OpenFog Consortium dont fait partie Microsoft et Intel, décrit le Fog computing comme une vaste architecture IT qui crée un réseau complexe d’interconnexions dynamiques. De ce point de vue, l’Edge computing a une portée plus limitée qui ne favorise pas la création de connexions réseaux directes entre deux terminaux ou entre un terminal et une passerelle IoT. Il faut l’apport du Fog computing pour y arriver.
Enfin, il y a ceux pour qui toute la différence réside au niveau de l’emplacement des ressources de calcul et de stockage distribuées. Selon eux, on parle d’Edge computing quand les capacités de traitement sont intégrées directement dans un point d’extrémité, alors que pour le Fog Computing l’intelligence se trouve dans un nœud de réseau séparé, entre un terminal et le cloud.