Le groupe américain IBM s’est offert, le dimanche 28 octobre, le leader du logiciel libre Red Hat pour 34 milliards de dollars. Il s’agit non seulement de la plus grosse acquisition de la société, mais aussi de la plus importante opération jamais réalisée en 2018 dans l’univers de la tech. Objectif ? Renforcer la présence du géant dans le cloud et la cybersécurité.
Pour diversifier son activité, le groupe IBM dépense sans compter. Le géant américain, et au-delà des domaines du matériel informatique, du logiciel et des services associés, compte s’imposer dans le cloud. En effet, le dimanche 28 octobre 2018, la société a annoncé le rachat de Red Hat, éditeur de logiciels open source et distributeur de systèmes d’exploitation Linux, pour 34 milliards de dollars. Une opération colossale jamais réalisée dans le secteur des technologies cette année et qui témoigne des efforts de la direction du groupe pour accélérer sa diversification et marquer un peu plus sa présence dans le cloud et la cybersécurité.
Virginia Rometty, PDG du groupe, a déclaré dans un communiqué que cette acquisition allait transformer le visage du secteur. « IBM va devenir le premier fournisseur mondial du cloud hybride, offrant aux entreprises la seule solution de cloud ouvert qui débloquera toute sa valeur pour leurs activités ». Toutefois, pour financer l’opération, IBM devra suspendre tous ses programmes de rachat d’actions entre 2020 et 2021.
Tout devrait donc être bouclé d’ici fin 2019, et les conseils d’administration des deux parties ont validé le mode de financement sur fonds propres et par endettement. Après les rachats d’EMC par Dell en 2016 (67 milliards de dollars) et de SDL par JDS en 2000 (41 milliards de dollars), il s’agit de la troisième plus grosse acquisition technologique aux États-Unis.
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