Pollution numérique : vers quel avenir ?

La pollution numérique

Nous sommes tous d’accord que certains actes, comme jeter des déchets et du plastique dans la nature ou encore brûler des combustibles qui émettent des gaz toxiques dans l’air, peuvent avoir un impact néfaste sur la planète. Cependant, beaucoup de personnes ne se rendent pas compte qu’ils contribuent quotidiennement à un autre type de pollution, à savoir la pollution numérique. La digitalisation galopante de la vie quotidienne, que ce soit à la maison, dans la rue ou au bureau, génère des conséquences négatives sur l’environnement, et c’est également le cas pour la fabrication, l’utilisation et l’élimination de nos gadgets numériques. La journée mondiale du recyclage vient d’être célébrée le 18 mars. A cette occasion, EPSI met la lumière sur un sujet très important, à savoir la pollution numérique.

Le numérique aussi polluant que le trafic automobile en 2025

Environ 10%, c’est la part d’électricité mondiale que consomme le secteur informatique, si l’on en croit un rapport de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME). Par ailleurs, il est prévu que le numérique rivalisera avec le trafic automobile à l’horizon 2025 en matière d’émission de gaz à effet de serre. Et pour cause, notre utilisation du Web ne fait qu’augmenter. Chaque jour, des milliards de sms et de mails sont échangés, un volume pour le moins énorme de vidéos est téléchargé, le volume de données stockées s’élèvera à 175 Zo en 2025, soit 5,3 fois plus que le volume actuel. Toute cette activité, extrêmement intense et constante, a un coût énergétique et environnemental !

Nombreuses sont les personnes qui pensent à tort que le numérique n’a pas d’impact sur l’environnement, or le constat est sans appel. Le déploiement progressif d’Internet à partir des années 1990 est allé de pair avec l’amplification de ses répercussions sur l’environnement. Les équipements nécessaires au bon fonctionnement des ordinateurs, et plus tard des smartphones, tablettes et autres objets connectés, sont ainsi mis en cause pendant tout leur cycle de vie. Cela va de l’extraction de la matière première nécessaire à leur fabrication à leur fin de vie, en passant par le design, l’usinage, le montage, le transport, la commercialisation et l’utilisation. Toute cette activité est génératrice, bien évidemment de gaz à effet de serre.

Comment lutter contre la pollution ?

Il incombe à chacun de participer à son niveau et selon ses moyens aux efforts visant à sauver la planète, ou plutôt à nous sauver nous-mêmes, car la Terre a surmonté des épreuves bien plus graves que la situation dans laquelle elle se trouve actuellement. La Terre, contrairement aux humains, est capable de renaître de ses cendres et de prendre le temps qu’il faut pour se rétablir de l’activité humaine, terriblement destructrice à bien des égards. Ainsi, nous sommes tous appelés à garder notre matériel informatique le plus longtemps possible et à privilégier les équipements d’occasion. Il est notamment important de condamner et de combattre l’obsolescence programmée et les pratiques marketing qui visent à stimuler la fièvre acheteuse chez les consommateurs telles que le Black Friday, les ventes privées et autres soldes interminables. Adopter des gestes simples au quotidien, comme mettre ses équipements en mode économie d’énergie ou encore en veille, voire les éteindre et les débrancher au départ du bureau ou de la maison, sont tout aussi importants.

Les déchets informatiques contiennent du matériel récupérable et recyclable : métaux, plastique, verre, etc. Toutes ces matières doivent trouver un autre avenir au lieu d’être enfouies ou jetées en mer. Les GAFA sont, pour leur part, de plus en plus conscients de l’importance de la question environnementale et de son impact sur leur image. C’est ainsi que Facebook, Google, Amazon, Apple, Netflix ou encore YouTube tentent de s’inscrire dans une logique de développement durable en réduisant la pollution dont ils sont coupables. Si certains optent pour la compensation carbone, d’autres choisissent l’option des énergies renouvelables pour faire fonctionner leurs data centers, ou combinent les deux solutions pour un meilleur résultat. Les efforts des chercheurs et des développeurs se poursuivent et se multiplient pour réduire la pollution numérique. L’objectif, ambitieux, mais réalisable, consiste à faire en sorte qu’Internet soit 1 000 fois moins énergivore sans rien perdre en efficacité, en déployant des technologies comme le LiFi, pour ne citer que cet exemple.

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Publié le 27.03.2019 - Actus France
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