Les chercheurs d’IBM mettent au point un nano-ordinateur destiné à améliorer la traçabilité des biens dans le monde entier et à lutter contre les contrefaçons, et ce, en tandem avec la blockchain, une nouvelle technologie de stockage et de transmission de données décentralisées qui fonctionne sans aucun organe central de contrôle.
Le déploiement des futurs nano-ordinateurs fonctionnant avec la blockchain permettra à IBM de fournir une sécurité de bout en bout couvrant la chaîne d’approvisionnement dans son ensemble, et prévenir la fraude dans de nombreux domaines, dont celui de la finance, de la téléphonie mobile et de la pharmaceutique. Pour ce faire, il s’appuie sur la technologie « crypto-ancre », utilisée en tandem avec la technologie de comptabilité distribuée, afin d’authentifier l’origine et le contenu d’un bien avec une empreinte numérique sécurisée et inviolable. La crypto-ancre peut prendre plusieurs formes : des tags RFID, des encres comestibles sur des produits pharmaceutiques ou encore des capteurs pour mobile.
Le micro-ordinateur granulaire développé par IBM sera disponible dans les 18 prochains mois. Il peut regrouper sur 1 mm² plusieurs centaines de transistors, un système de communication par la lumière LED, une mémoire vive et une cellule photovoltaïque pour l’alimentation. Son champ d’application est loin d’être orienté vers l’informatique grand public. Il est plutôt dédié à l’intégration de modules de collecte, traitement et analyse des données et est donc destiné à des marchés ciblés.
IBM a été l’une des premières sociétés à comprendre le potentiel de la technologie blockchain et se positionne comme l’un des partisans de l’alliance Hyperledger. Ce consortium, chapeauté par la fondation Linux, regroupe plusieurs géants IT et bancaires, dont Microsoft, Accenture, Intel Credit Suisse, Banco Santander, JP Morgan et Telindus. Il a pour objectif d’améliorer la capacité de montée en charge de la blockchain, de la rendre plus simple d’usage et plus adaptée aux besoins du secteur industriel.
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